jeudi 27 septembre 2012

Lignes et Lecture, ou Zermati vs. Dukan

Une fois n'est pas coutume, je me suis offert une lecture "débat" plutôt que romance, une lecture qui faut qu'on réfléchisse plutôt que de juste regarder les lignes (ce qui, reconnaît-le, ô lecteur cynique,  n'est pas si simple dans une ligne de métro bondée).



Une lecture offerte pour boucler la boucle (la grosse boucle, je te l'accorde, ô lecteur sans pitié) pour pouvoir enfin lire en une cent cinquantaine de pages ce que j'ai moi-même constaté en tant que dukanette repentie (mais non moins en pente) : le gourouisme du fameux Dr. M'as-tu-vu comme je sais tout mieux que les gros qui z'y sont tous faignasses.

Je ne saurais que trop te conseiller, petit trublion T&P, cet ouvrage (à prix relativement modeste pour un essai broché d'Odile Jacob, qui habituellement doit considérer que tous ces lecteurs sont des descendants directs de J.K. Rowling) si tu es un tant soit peu tenté (devrais-je dire hypnotisé ou même endoctriné ?) par le régime Dukan, afin de savoir où tu mets tes pieds, ton bide, ton popotin et le reste. Tu apprécieras sans nul doute autant que moi le sarcasme froid et grinçant des auteurs (oui, n'oublions pas M. Apfeldorfer) tout en prenant du recul sur ta démarche (que-tu-crois) nouvelle d’amincissement. Aucune "bonne" méthode n'est prônée dans ce livre (ce qui, je l'avoue est d'ailleurs quelque peu frustrant pour l'inconditionnelle des méthodes où-qui-faut-faire-aucun-effort-pour-être-autre-chose que je suis), le verbe des auteurs étouffe les murmures de Dukan comme la verge le faisait du temps des esclaves romains (ceux qui ont du traduire la lettre 47 des Lettres à Lucilius de Sénèque s'en souviennent d'ailleurs encore) et prouve que le miracle est bien, comme tout le monde s'accorde enfin, semble-t-il, à y penser : impossible. 

(Petite note pour te promettre, ô lecteur patient et attentif, de ne plus refaire des phrases de six pieds (soit environ 182,88 cm) de long.)

Régimons (pardon, résumons) la situation que j'ai moi-même traversée. En surpoids depuis (pffff, est-ce que je te demande ton âge ?)... En surpoids depuis, donc, en cure de désintoxication des régimes chroniques, j'ai abordé le régime Dukan avec ZonGad'z, des suites de propos très bien placés de mon ancien médecin généraliste (suis mon sacarsme zermatico-apfeldorferien, lecteur) qui me qualifiait (Moi, la Pom'ss de 1,66 cm pour, à l'époque, 94 kilos, soit une taille 48 en pantalon et 46 en top) d'obèse morbide
Obèse morbide donc, là où d'autres auraient pu dire "en surpoids inquiétant" (mais là encore, il y a matière à discuter) et où mon entourage, mes proches, mes collègues et moi-même préférons les freluquets de "ronde", "gironde" (celui-là, j'avoue le détester pour son aspect campagnard), "plantureuse", "généreuse" ou encore (Osez les freluquets de rondes, futur bestseller) "avec des formes".
Non, obèse morbide, du genre "tu vas claquer d'une crise cardiaque dans 10 minutes tellement t'es grosse et grasse et ça, je te le dis, même si tu es venue en consultation pour te me faire signer pour la énième fois ton certificat de sport tout en sachant que tu as été une grande sportive dans ta prime jeunesse pré-prépa".

Que ne me serais-je pas précipitée dans le cabinet du Dr. Zermati, plutôt que de succomber à la proposition du ZonGad'z de faire l'adepte dukanienne avec lui.

Deux ans plus tard, je constate un yo-yo de dix kilos : aussitôt perdus, aussitôt repris.
Aujourd'hui, après 10 mois de végétarisme engagé (mais qui n'engage que moi, ne te sens pas concerné, ô carnivore attentif), j'ai perdu, sans m'en rendre compte puisque sans le "vouloir", 3 kilos, et je m'en fous. Je contrôle mon alimentation pour des raisons éthiques, je me sens responsable et honnête, mais surtout fière et ça, ça vaut tout les régimes du monde.

lundi 24 septembre 2012

Une chouette au pays des crocheteuses

Moment suspendu ce matin, lorsque parmi des dizaines de mail d'urgence et d'importance capitales et/ou variables selon le référent (auteurs, chers auteurs, vous toucherez vos droits, même sans nous harceler). Moment suspendu donc quand au détour d'un énième message illico-presto je découvre avec bonheur la parution du livre attendu mais non-moins inattendu : Les serial crocheteuses.

Editions Mango Pratique, auteur : Isabelle Kessedjian, 96 pages, septembre 2012


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Le principe : Depuis maintenant trois ans, d'Isabelle Kessedjian défie les crocheteuses du web (je t'arrête tout de suite lecture malicieux et mesquin, il ne s'agit ni d'un paradoxe, ni d'un oxymore...) de créer dans un délai d'une semaine un petit objet en laine répondant à l'appel d'un thème.

Ce concept a fait mouche et les Mango Fleurus, maison d'édition forte d'une expérience du web, dénicheuse des talents cachés dans la blogosphère, est venu se joindre au projet pour organiser un grand concours de crochet que je ne présente plus aux amatrices et que les ignorants iront découvrir ici.

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Or petit lecteur, je ne te baratine pas et j'espère que tu apprécieras au détour de cette passionnante lecture, la découverte d'une petite chouette, perdue au fin fond de la forêt, qui s'est perchée sur une page (papier et numérique) et qui est dignement signée Little Oniria. :)

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Moment suspendu de gloire éphémère.
Ô toi lecteur, accorde une minute de silence sublime à mon crochet.

jeudi 20 septembre 2012

De l'envie d'être l'auteure, pour une fois (ou encore une fois)

Petit message de compassion à tous les éditeurs qui ont connu, connaissent ou vont connaître (oui, ne vous inquiétez pas, ça vous arrivera aussi à vous, préservés de la nature que vous êtes encore) cette terrible pensée : "à quand le livre sans l'auteur ?"...

Pour moi, ce sera un blog et je me substituerai à cette chose tellement étrange, énigmatique et parfois (il faut bien l'admettre) aux apparences et raisonnements plus proches de ceux d'un martien que de celui de la pauvre coordinatrice éditoriale qu'est le sacrosaint auteur.

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Auteure et tisserande donc, ne vous en déplaise.
Cela étant dit, il ne sera pas dit que l'auteure de ce blog sera aussi peu compréhensible que les auteurs de ce monde. Je vous fais donc grâce des faux-titres, titres et autres copyright et en viens directement en table des matières.

Car de la matière, lecteur, il y en aura ici : encre électronique, graisse corporelle, touffe de mouton, de lama, de brebis, de chèvre et autre animal à laine, légumes, graines et autres lapineries, huiles essentielles, tissu, perles de rocaille, pâte polymère... Quelle débandade pour tes sens !

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Reste enfin que le sens même de cette table des matières, qui, sans même rougir de sa crudité, se targue de te présenter les thèmes principaux de ce blog pour l'instant sans hauteur (rions ensemble de cette lettre de trop qui nous offre l'extase humoristique) peut te sembler lointain, ô toi le lecteur impatient. Voici donc pour toi le sentiment qui habite chaque éditeur à la lecture du premier manuscrit de ce qu'il espère être THE livre de l'année : un profond désespoir et une envie monstrueuse de te fourrer tout ça dans la dustbin !
N'en fais rien et persévère, lecteur, tu découvriras alors le bonheur qu'est l'acharnement du correcteur, l'envie de la page parfaite, la soif de connaissance et l'amour de la chose bien faite.


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Que de promesses faites !
Houaiche, meuf.

Edit : Ah et toi, le petit malin qui va aller vérifier s'il existe déjà des ouvrages publiés à mon nom par divers autres imprimeurs bloggesques (canalblog, cowblog...) la réponse est que oui, mais que sauf erreur de ma part, le pilonnage de tous ces romans à l'eau de rose de ma douce et naïve jeunesse a bien été effectué et sans aucune pitié.